Archéologiques 20, 2007

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Archéologiques 20, 2007

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Description

Tables des matières

L’archéologie de l’Eastmain 1 : deux sites associés à des paléosols enfouis dans des alluvions
Gilles Rousseau

Les deux sites qui font l’objet de cet article ont été découverts et fouillés lors des recherches archéologiques réalisées entre 2002 et 2005, dans le cadre du projet d’aménagement hydroélectrique de l’Eastmain‑1. Ils se caractérisent par leur association à des paléosols organiques enfouis dans des séquences alluviales qui constituent en même temps de riches archives paléo-environnementales. FaFu‑6 occupe une terrasse alluviale perchée à 4,0 m au-dessus du niveau de la rivière. La présence d’une structure de combustion et le schéma de distribution des vestiges évoquent une habitation de type shaapuhtuwann. FaFx‑18 occupe le rebord d’une terrasse alluviale séparée de la plage par un bourrelet glaciel, développé après l’occupation ; les séquences alluviales, déposées au-dessus du niveau d’occupation, intègrent des blocs glaciels. Les vestiges se répartissent entre une aire d’activités extérieure et une aire d’habitation centrée sur une structure de combustion.

The two sites discussed in this article were uncovered and excavated during archaeological research conducted between 2002 and 2005 during the building of the Eastmain-1 hydroelectric project. These sites are characterized by the fact that they are associated with organic palaeosols buried in alluvial sequences that constitute rich palaeoenvironmental archives. FaFu-6 occupies a perched alluvial terrace 4 m above the level of the river. The distribution of the site’s archaeological remains, coupled with the discovery of a combustion feature, points to the presence of a Shaapuhtuwann-type dwelling. FaFx-18 sits on the edge of an alluvial terrace separated from the beach by an ice-push ridge that developed after the site was occupied ; the alluvial sequences deposited above the occupation level contained ice-rafted boulders. The archaeological remains are distributed over an outside activity area as well as a dwelling area centred around a combustion feature.

Le fort Senneville, un poste de traite (?)
Martin Royer

Le fort Senneville, situé à l’extrémité ouest de l’île de Montréal, est construit en 1703 pour Jacques Leber de Senneville, fils du riche marchand Jacques Leber. Après 1723, il est d’abord occupé par des meuniers et des fermiers, puis par une garnison d’une quinzaine de miliciens. Vraisemblablement abandonné à la fin des années 1750, il est rénové en 1774 afin d’y établir un magasin général ; incendié par Benedict Arnold en 1776 lors de l’invasion américaine, l’établissement est à nouveau fermé. Toutefois, les ruines du fort ont été stabilisées et préservées à partir du dernier tiers du XIXe siècle. Tout en attestant de la tenue d’échanges commerciaux, les interventions archéologiques effectuées en 1971 et 2004 à l’intérieur et aux abords immédiats de l’ouvrage fortifié ont révélé le caractère domestique des lieux. Par ailleurs, l’analyse des données archéologiques, historiques et architecturales suggère que ce fort revêtait également une fonction symbolique.

Fort Senneville, located on the western tip of the Island of Montréal, was built in 1703 by Jacques Leber de Senneville, son of the wealthy merchant Jacques Leber. After 1723, the fort was occupied by millers and farmers and then by a garrison of some 15 militia. Abandoned probably in the late 1750s, it was renovated in 1774 to set up a general store. The fort was closed again in 1776 after being burned down by Benedict Arnold during the American invasion. However, its ruins were stabilized and preserved as of the third quarter of the 19th century. Archaeological work in 1971 and 2004 inside and immediately around the fort revealed traces of both trading and domestic activities. A study of the archaeological, historical and architectural data suggests that the fort also played a symbolic role.

Des passages temporaires et de la construction des fortifications à Québec
Robert Gauvin

Depuis le début des années 1970, les fortifications de la ville de Québec sont l’objet d’investissements majeurs de la part de Parcs Canada afin d’assurer leur sauvegarde. Tout au long de ces travaux, les archéologues ont colligé un grand nombre de données qui permettent aujourd’hui de mieux comprendre les méthodes et techniques utilisées lors de la mise en place du système défensif de la ville. La découverte de passages temporaires, aménagés pour faciliter le transport des matériaux lors de la construction du front ouest, constitue un exemple de premier ordre illustrant l’importance devant être accordée aux relevés archéologiques lors de la réalisation de semblables projets.

Since the early 1970s, Parks Canada has made substantial investments in the fortifications of Québec City in order to preserve them. Throughout the work, archaeologists have collected a great deal of data that have made it possible to better understand the methods and techniques used in building the city’s defence system. The discovery of temporary passageways designed to facilitate the transport of materials during the construction of the western front clearly illustrates the importance of archaeological recording during projects of this type.

Premiers regards sur le dépotoir de la fabrique de pipes à fumer Henderson, 1847-1876
Christian Roy

L’inventaire archéologique réalisé sur le site BjFj‑135 à Montréal a permis de mettre au jour une vaste quantité d’artefacts associés à la fabrication des pipes à fumer. En effet, près de 15 900 objets témoins, dont plus de 7 000 fourneaux de pipe, ont été exhumés d’une partie de ce terrain vacant qui servait jadis de dépotoir pour la fabrique de pipes Henderson. L’analyse de cet assemblage, qui se compose également de matériaux d’enfournement, de quelques ébauches et même d’un moule à pipe, jette un nouvel éclairage sur l’apport de ces immigrants écossais à l’industrie pipière canadienne et sur l’importance de la production de cette manufacture. Les résultats obtenus révèlent, entre autres, la provenance des matières premières utilisées, certains aspects du processus de fabrication et la grande variété des formes et des décors disponibles.

An archaeological survey of site BjFj‑135 in Montréal uncovered a large number of artifacts associated with tobacco pipe production. Close to 15 900 artifacts related to pipe making, including over 7 000 pipe bowls, were unearthed on part of the vacant lot that once served as a refuse dump for the pipe factory run by the Henderson family. A study of this assemblage, which also includes kiln furniture, a few pipe blanks and a pipe mould, has shed new light on the contribution of this family of Scottish immigrants to Canada’s pipe-making industry and revealed just how large the output of their factory was. The study also provided other information pertaining, for example, to the source of the raw materials used, certain aspects of the production process and the wide range of shapes and decoration available.

Note de recherche :

Les collections archéologiques préhistoriques de la Gaspésie au Musée McCord
Christian Gates St-Pierre

Cette note de recherche présente trois petites collections d’artefacts amérindiens préhistoriques apparemment découverts en Gaspésie et entreposés depuis nombre d’années dans la réserve du Musée McCord, à Montréal. Longtemps oubliées par la plupart des archéologues, ces collections ont fait récemment l’objet d’analyses sommaires qui permettent notamment de connaître un peu mieux les occupations post-paléoindiennes de la péninsule gaspésienne, qui demeurent très mal documentées.

This research note describes three small collections of prehistoric Amerindian artifacts that were discovered apparently in the Gaspé Peninsula and then stored for many years at the McCord Museum in Montréal. Recent summary analyses of these collections, which were long-forgotten by most archaeologists, have provided a bit more insight into post-Palaeoindian occupation of the Gaspé, which is still very poorly documented.

Le poste de Chicoutimi, revu et corrigé
Hélène Côté

Le site du poste de traite de Chicoutimi (DcEs‑1) a fait l’objet de plusieurs interventions depuis le début des années 1970. La dernière en date, un inventaire mené en 2004, a permis de réévaluer à la hausse le potentiel archéologique du site. Le survol de la culture matérielle dégagée au cours de cet exercice a mis en évidence la richesse du poste de traite de Chicoutimi, tout en soulevant des questions quant à la localisation de l’établissement à partir de la fin du XVIIIe siècle.

Several archaeological studies have been carried out since 1970 on the Chicoutimi trading-post site (DcEs‑1). The most recent one, a survey conducted in 2004, revealed that the site’s archaeological potential was greater than originally thought. A brief analysis of the material culture uncovered during the survey has underscored the wealth of information the Chicoutimi trading post holds and raised questions about the settlement’s location as of the late 18th century.

Compte rendu

Yves Monette : Les productions céramiques du Québec méridional, c. 1680-1890 – Analyses, caractérisation et provenances
Jean-Pierre Chrestien

De choses et d’autres …

Vingt ans d’inventaire sur les berges du lac Saint-Jean : le Programme de stabilisation des berges d’Alcan
Érik Langevin, Joane Girard et David LeBlanc

En décembre 1995, par décret, le gouvernement du Québec autorisait Alcan à poursuivre son Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean, amorcé en 1986. À cette fin, il lui émettait un certificat d’autorisation de
10 ans pour la réalisation de travaux de stabilisation. Également, Québec et Alcan concluaient une nouvelle entente qui reconduisait, jusqu’en juin 2006, celle intervenue 10 ans auparavant. Cette dernière entente précise les paramètres du programme de stabilisation et fixe le mode de gestion du niveau des eaux du lac Saint-Jean. Ce document traite, de façon détaillée, de la facette archéologique du Programme de stabilisation des berges depuis la fouille de sauvetage d’une partie d’un site archéologique important à Desbiens, à l’été de 1986, jusqu’à l’inventaire des unités d’intervention de 2006, soit : 20 inventaires, neuf surveillances de chantier, deux inspections visuelles, une collecte/fouille, ainsi qu’une fouille de sauvetage. Globalement, c’est une somme d’environ 500 000 $ qui a été investie au cours des 20 dernières années dans le domaine de la recherche archéologique régionale par le biais du programme de stabilisation des berges.

Deuxième campagne de fouilles au Lieu historique national du Canada des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis
Jacques Guimont et Pierre Cloutier

Information complémentaire

Version

Papier, PDF téléchargeable