Archéologiques 15, 2001

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Archéologiques 15, 2001

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Description

Tables des matières

Le site Minissabik : un site de l’Archaïque supérieur de l’Abitibi-Témiscamingue
Marc Côté

Depuis le début de ses activités en 1987, la Corporation Archéo‑08 s’est attaquée à de grands sites présentant de multiples occupations. Ces sites, localisés à des carrefours stratégiques, ont l’avantage d’assurer des assemblages nombreux et diversifiés. Cependant, ce choix oblitère les occupations anciennes, dont la technologie essentiellement lithique sous nos latitudes, est souvent plus discrète. Alors, qu’en est-il des petits sites ? Ce type d’établissement a été très peu touché par nos travaux des dernières années. Avec une densité de 100 artefacts au mètre carré, le site Minissabik (DaGt‑10) appartient à cette dernière catégorie. Il a été excavé durant neuf semaines à l’été 1999. Est-ce une copie à l’échelle de sites plus vastes et plus riches ou plutôt un emplacement spécialisé ?

Since it began operations in 1987, Corporation Archéo‑08 has focused on large sites with multiple occupations. Such sites, located at strategic crossroads, have the advantage of providing large assemblages containing many different types of artifacts. However, the decision to concentrate on this type of site means that we have not studied early occupations whose technology, which is basically lithic in our part of the world, is often not quite as developed as that of bigger or later sites. What is known about these smaller early sites, which have accounted for only a limited part of our work in recent years? The Minissabik site (DaGt‑10), excavated over a nine‑week period in the summer of 1999, is an example of this type of occupation: it has a density of 100 artifacts per square metre. Is it a small‑scale version of larger, richer sites or a site where specialized activities were carried out?

Il y a peu de fumée sans trompettes : les pipes iroquoiennes de la région de Saint-Anicet
Roland Tremblay

Les fouilles conduites au cours des années 1990 sur trois sites iroquoiens villageois de la région de Saint-Anicet, soit McDonald (BgFo‑18), Droulers (BgFn‑1) et Mailhot-Curran (BgFn‑2), ont produit un grand nombre de fragments de pipes. Cet article présente une analyse de ces trois collections appartenant vraisemblablement à la même population d’Iroquoiens du Saint-Laurent qui a habité la région entre le XIVe et le XVIe siècle de notre ère. La comparaison entre les sites révèle des tendances diachroniques locales empreintes de conservatisme par rapport aux autres sites de la vallée du Saint-Laurent. Ainsi, la forme de fourneau en trompette domine clairement, les effigies sont très rares et les pipes sont peu décorées.

Excavations conducted in the 1990s on three Iroquoian village sites in the Saint-Anicet region, namely, the McDonald (BgFo‑18), Droulers (BgFn‑1) and Mailhot-Curran (BgFn‑2) sites, have yielded a large number of pipe fragments. This article presents the results of a study of the collections from these three sites, all of which were probably associated with the same population of St. Lawrence Iroquoians who lived in the region from the 14th to the 16th century A.D. A comparison of these sites has revealed local diachronic trends that are more conservative than those observed on other sites in the St. Lawrence Valley. For example, the pipes uncovered have only limited decoration, are mainly trumpet-shaped and rarely bear effigies.

Variations sur un même thème : les objets en os des Iroquoiens du Haut Saint-Laurent
Christian Gates St-Pierre

Les objets en os sont des vestiges matériels relativement rares sur les sites préhistoriques du Québec. La fouille des sites McDonald, Mailhot-Curran, et surtout celle du site Droulers, trois villages iroquoiens de la région de Saint-Anicet (Haut-Saint-Laurent), en a cependant livré une quantité importante. Leur analyse récente, dont les résultats sont présentés dans cet article, permet d’en cerner la grande variabilité morphologique et fonctionnelle et d’en mesurer l’originalité dans une perspective géographique plus large.

It is quite rare to find bone tools on prehistoric sites in Québec. However, a large quantity were uncovered in excavating the McDonald and Mailhot-Curran sites and especially the Droulers site, three Iroquoian villages in the Saint-Anicet region (Upper St. Lawrence ). A recent study of these objects, whose results are presented in this article, has revealed their wide diversity from both morphological and functional standpoints and made it possible to compare their characteristics with those of other artifacts of this type in a broader geographical perspective.

Étude archéologique de l’habitation de Loyola à Rémire en Guyane française
Réginald Auger et Yannick Le Roux

Cet article traite de la fouille archéologique entreprise à la maison de maître de l’habitation de Loyola en Guyane, fondée par les Jésuites au XVIIe siècle. L’habitation Loyola produit initialement du sucre pour l’exportation en métropole et, au cours de la première moitié du XVIIIsiècle, du cacao, du café et du coton. Cette habitation qui couvre plus de 1 000 ha, à 10 km à l’est de Cayenne, emploie jusqu’à 400 esclaves importés d’Afrique. L’habitation Loyola sert non seulement de lieu de production de biens exportables, mais sa maison de maître, située en un endroit avantageux sur le flanc de la montagne de Rémire, joue le rôle de centre de séjour pour les Jésuites épuisés par leur mission en terre étrangère. À la suite des fouilles exploratoires de 1998, nous avons entrepris en 1999 la fouille en aires ouvertes de la partie ouest de la maison de maître dans le but d’en arriver à des résultats pouvant être utiles pour la mise en valeur de ce vestige. Nous présentons donc une synthèse des données architecturales afin d’expliquer l’organisation interne de la maison.

This article discusses the excavation of the master’s house on Loyola’s habitation in Guyana, which was founded by the Jesuits in the 17th century. Initially, the habitation produced sugar for export to France, and then in the first half of the 18th century, it produced cocoa, coffee and cotton. Located 10 km east of Cayenne, the habitation covered over 1 000 ha and employed up to 400 slaves imported from Africa. Loyola’s habitation was not only a centre for producing exports, but a place where Jesuits working in foreign missions could come and rest for a while, enjoying the beautiful surroundings of the master’s house, situated on the slopes of Mount Rémire. After doing test pits in 1998, we conducted an open-air excavation of the western part of the master’s house in 1999 to gather information that could be useful for putting this feature on public display. This article presents a summary of the architectural data collected, in order to explain the internal organization of the house.

Étude dendrochronologique de la maison LeBer-LeMoyne : une méthodologie appliquée à un bâtiment historique
Charles Dagneau

Cet article explique la méthodologie mise en oeuvre dans l’analyse dendrochronologique de la maison LeBer‑LeMoyne à Lachine et en présente les résultats. L’étude a été entreprise après deux campagnes de fouilles archéologiques afin de compléter et vérifier les données historiques et archéologiques déjà recueillies. Si les résultats des analyses n’ont pas été à la hauteur des espérances que la dendrochronologie fait naître en matière de datation archéologique, notre étude montre comment il est possible d’aborder un site historique avec cet instrument encore nouveau dans la vallée du Saint‑Laurent. Plus important, cet article explique comment procéder, par une approche systématique, à la constitution de chronologies moyennes locales : un premier pas vers l’élaboration de chronologies de référence régionales.

This article discusses the methodology and results of a dendrochronological study of structural components of the Leber‑Lemoyne house in Lachine. This study was undertaken after two archaeological field seasons in order to supplement and verify the historical and archaeological data already collected. The aim of this article is to show how such a systematic approach makes it possible to not only understand an historic site, but establish mean chronologies, which are a first step toward establishing reference chronologies.

Une breloque de verre, symbole d’un prosélytisme catholique dans les croyances amérindiennes
Isabelle Hade

La fouille archéologique de l’été 2000 sur le site BiFi‑23 à La Prairie a permis de découvrir un petit oiseau de verre coloré aux ailes ouvertes. Cet artefact est issu d’une couche remontant aux contacts entre Français et Agniers (fin XVIIe et début XVIIIesiècle). Cet article vise à approfondir les connaissances sur cet objet de facture européenne que la religion catholique relie à la colombe du Saint-Esprit. Nous tentons ainsi de mieux définir le symbolisme identitaire associé à l’idéologie conceptuelle entourant cet oiseau, tant chez les Jésuites que chez les Amérindiens. Enfin, nous discutons de l’hypothèse d’une utilisation de ce symbole à des fins de conversion par les Jésuites, ce qui permet de cerner comment ce métissage, s’il a eu lieu, a été assimilé par les Autochtones.

Archaeological excavations on site BiFi‑23 in La Prairie in the summer of 2000 led to the discovery of a small, coloured-glass bird with outspread wings. This artifact was found in a layer associated with French-Mohawk contact in the late 17th and early 18th centuries. This article aims to foster a better understanding of this European-made object which, in the Catholic religion, is associated with the dove of the Holy Spirit. It will strive to define the identity-based symbolism of the conceptual ideology surrounding this bird, among both Jesuits and
Amerindians. It will also discuss a hypothesis concerning the use of this symbol by Jesuits for conversion purposes. This proposition will reveal how such a mixing of beliefs, if it actually occurred, was assimilated by Native peoples.

Note de recherche :

L’origine des Amérindiens inhumés au premier cimetière de Ville-Marie, 1643-1654
Mario Bergeron

Entre 1643 et 1654, un total de 38 personnes furent enterrées dans le premier cimetière de Montréal situé à proximité du fort Ville-Marie. De ce nombre, 12 individus étaient amérindiens. À ce jour cependant, l’identité ethnique de la plupart de ces Amérindiens demeurait inconnue puisque le registre des sépultures de la paroisse Notre-Dame reste le plus souvent muet à cet égard. Il a été toutefois possible d’établir l’origine de ces individus en recoupant les actes de sépulture les concernant avec l’ensemble des actes s’appliquant à des Amérindiens consignés de 1635 à 1654 dans les registres de l’état civil de Trois-Rivières, de Sillery et de Montréal. L’exercice a révélé que la grande majorité d’entre eux étaient des Algonquins de la vallée de l’Outaouais.

From 1643 to 1654, a total of 38 people were buried in Montréal’s first cemetery, located near Fort Ville-Marie. Twelve of them were Amerindian. To date, however, the ethnic identity of most of these Amerindians has not been determined because the burial register of Notre-Dame parish usually provides no information in this regard. Nevertheless, it has been possible to establish the origin of these individuals by comparing their burial certificates with all of the baptismal and burial certificates filed in the civil status registers of Trois-Rivières, Sillery and Montréal between 1635 and 1654. This exercise revealed that most of these Amerindians were Algonquins from the Ottawa Valley.

Résultats préliminaires des deux premières campagnes de fouille sur le site BiFi-23 à La Prairie
Hélène Côté

Les deux premières interventions archéologiques menées par l’Université Laval sur le site BiFi‑23 à La Prairie ont permis la mise au jour de deux bâtiments associés aux premières occupations euroaméricaines du village datant de la seconde moitié du xviie siècle. L’un des principaux ouvrages identifiés épousait la forme d’une fosse dans laquelle une importante quantité d’artefacts et d’écofacts ont été découverts. Cette collection sert de point de départ à une discussion portant sur la datation du dépôt, sur l’utilisation de la fosse et sur l’identité de ses occupants.

The first two archaeological field seasons conducted by Université Laval on site BiFi‑23 in La Prairie uncovered two buildings associated with the early Euro-American occupation of the village in the second half of the 17th century. One of the main features identified was pit-shaped and contained a large number of artifacts and ecofacts. In this research note, these objects serve as the point of departure for discussing the date of this deposit, the purpose of the pit and the identity of those who used it.

Compte rendu :

“ Identifier la céramique et le verre anciens au Québec – Guide à l’usage des amateurs et des professionnels ”
Robert Gauvin

De choses et d’autres …

Le développement de l’archéologie vu d’une direction régionale : le cas de la Montérégie
Bernard Hébert

Index des numéros 1 à 15 de la revue Archéologiques

Information complémentaire

Version

Papier, PDF téléchargeable