FAQ

Foire aux questions (FAQ)

LA FORMATION EN ARCHÉOLOGIE

1. Quelles sont les qualifications requises pour devenir un archéologue ?

2. Où trouver la formation académique pour devenir archéologue ?

3. J’étudie présentement au Cégep. Quels cours devrais-je suivre pour me préparer adéquatement à des études universitaires en archéologie ?

4. Quelles sont les principales qualités d’un archéologue ?

5. Comment devenir membre étudiant de l’AAQ ?

L’EMPLOI EN ARCHÉOLOGIE

6. Où se trouvent les principaux emplois en archéologie ?

7. Quelles sont les perspectives d’emploi en archéologie ?

8. À quoi ressemble le travail d’un archéologue ?

9. Quels sont les conditions de travail d’un archéologue ?

10. Quels sont les aspects positifs de la profession d’archéologue ?

11. Quels sont le aspects négatifs du travail ?

12. Quels sont les organismes ressources en archéologie ?

AUTRES QUESTIONS PORTANT SUR L’ARCHÉOLOGIE AU QUÉBEC

13. Que faire dans le cas d’une découverte fortuite ?

14. Qui peut réaliser des fouilles archéologiques sur le territoire québecois ?

15. À qui appartiennent les objets archéologiques ?

16. Les objets archéologiques ont-ils une valeur monétaire ?

17. Pour en savoir davantage…


LA FORMATION EN ARCHÉOLOGIE

1. Quelles sont les qualifications requises pour devenir un archéologue ?

La pratique de l’archéologie est réservée aux détenteurs de diplômes universitaires de 2e cycle (maîtrise) ou de 3e cycle (doctorat) en archéologie ou dans une discipline connexe (anthropologie ou histoire par exemple) qui inclut nécessairement une spécialisation en archéologie. Il faut également posséder un minimum d’expérience sur le terrain et en laboratoire pour acquérir cette compétence.

Ces qualifications sont d’ailleurs requises pour obtenir un permis de recherche, une démarche prescrite par la Loi sur les Biens culturels pour qui veut entreprendre des recherches archéologiques sur le territoire québécois. La majorité des archéologues professionnels auront atteint la trentaine avant d’avoir complété toutes les étapes minimum requises. Tout en poursuivant ses études, l’étudiant acquiert de l’expérience sur le terrain et gravit les échelons, comme dans toute profession. Participer à une école de fouille ou se joindre bénévolement à un chantier représente une bonne stratégie d’apprentissage. Armé de cette expérience, on peut accéder à un poste de technicien de fouille. Avec plusieurs saisons de travail à son actif, il devient alors possible de se qualifier comme assistant de chantier, une tâche qui comporte plusieurs responsabilités et qui prépare à la direction de projet, à l’analyse du matériel archéologique et à la rédaction de rapports de recherche.

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2. Où trouver la formation académique pour devenir archéologue ?

Une formation complète (baccalauréat, maîtrise, doctorat et post-doctorat) est offerte dans trois universités québécoises, soit l’Université Laval, l’Université de Montréal et l’Université McGill (en anglais). Il est possible d’obtenir un certificat (mineure) en archéologie à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et à l’Université Laval. Des cours d’archéologie sont également dispensés à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), au Collège Laflèche de Trois-Rivières ainsi qu’au Cégep François-Xavier Garneau et au Cégep de Ste-foy, à Québec.

Au Québec la pratique de l’archéologie se divise généralement en deux spécialités : historique et préhistorique. Il importe donc au futur étudiant de bien s’informer sur les orientations des institutions d’enseignement supérieur et de choisir parmi celles-ci avant même de s’inscrire dans un programme.

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3. J’étudie présentement au Cégep. Quels cours devrais-je suivre pour me préparer adéquatement à des études universitaires en archéologie ?

L’archéologie incorpore des concepts et des idées provenant de plusieurs autres disciplines, dont certaines relèvent du domaine des sciences pures. L’option sciences humaines, qui comprend entre autres des cours d’anthropologie et d’histoire, constitue toutefois le meilleur choix. Selon ses champs d’intérêts, il est recommandé de compléter cette formation en suivant des cours dans au moins un des domaines suivants: géographie, géologie, chimie, biologie ou physique.

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4. Quelles sont les principales qualités d’un archéologue ?

Le travail d’archéologue demande une bonne dose de minutie et de patience, autant sur le terrain qu’en laboratoire. Il faut être méthodique et montrer un bon sens de l’organisation. Sur les chantiers, plusieurs problèmes de logistique peuvent se présenter et la débrouillardise devient alors un atout. Il faut être souple (pas seulement dans les genoux !), scientifiquement curieux et demeurer ouvert aux phénomènes qui nous entourent. Une bonne maîtrise du français est de mise car la pratique requiert de transmettre les résultats des recherches au moyen de rapports, d’articles scientifiques et de pages WEB. Il faut également savoir parler en public pour annoncer et expliquer nos découvertes et c’est tant mieux si on a la capacité de monter au front… et de se porter à la défense d’un patrimoine archéologique constamment menacé!

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5. Comment devenir membre étudiant de l’AAQ ?

Il vous suffi de compléter le formulaire d’adhésion disponible et de l’envoyer au conseil d’administration de l’AAQ à l’adresse suivante : aaq-secrétariat@archeologie.qc.ca, ou par la poste au C.P. 322, Succursale Haute-Ville, Québec (Québec) G1R 4P8. Vous devez aussi compléter un dossier de candidature contenant votre formation académique et le nombre d’heures d’expérience que vous avez (si c’est le cas) sur le terrain et en laboratoire. Le coût de la cotisation annuelle, payable en janvier, est de 30$ et donne droit au bulletin de liaison, aux publications de l’AAQ et l’accès à la section des membres de notre site Internet. Pour plus de détails, rendez-vous dans la section Qui peut devenir membre ? et Nouvelle adhésion.

L’EMPLOI EN ARCHÉOLOGIE

6. Où se trouvent les principaux emplois en archéologie ?

Les emplois en archéologie se trouvent à la fois dans le secteur public et le secteur privé. Dans le secteur public, des postes d’archéologues sont occupés au gouvernement fédéral, notamment à Parcs Canada, dans des ministères provinciaux comme le ministère de la Culture, des Communications (MCCQ) du Québec et le ministère des Transports (MTQ), dans des organismes para-publics comme Hydro-Québec, l’Institut culturel Avataq ou l’Administration régionale crie et dans les villes de Montréal et de Québec. Des musées et des centres d’interprétation, comme le musée d’histoire et d’archéologie de Pointe-à-Callière et le musée McCord à Montréal, le musée des Civilisations à Hull et le parc archéologique de la Pointe-du-Buisson à Beauharnois, comptent également des archéologues qualifiés dans leurs rangs. Plusieurs archéologues travaillent au sein de firmes privées de consultants ou pratiquent à leur compte, comme travailleurs autonomes. On trouve aussi des archéologues dans la majorité des universités québécoises et dans quelques Cégep.

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7. Quelles sont les perspectives d’emploi en archéologie ?

Les perspectives d’emploi en archéologie sont demeurées assez stables au cours des 20 dernières années et pas moins d’une centaine de personnes en tirent aujourd’hui leur principale source de revenus. Pour les nouveaux diplômés, les chances de se trouver un poste permanent demeurent très limitées, mais chaque année toutefois, le printemps ramène son lot de projets de recherche et des techniciens de fouille ou d’inventaire sont alors en demande. Établir un réseau de contacts est un atout pour se trouver du travail en archéologie et de tels contacts se forgent dans son milieu académique et… à l’Association des archéologues du Québec, qui offre aux étudiants la possibilité d’en devenir membre et de s’y impliquer activement.

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8. À quoi ressemble le travail d’un archéologue ?

Tout dépend du poste qu’il occupe. Le technicien de fouille est principalement affecté aux travaux manuels. Il localise les artefacts, tamise les sols fouillés, prend des notes et peut travailler, en laboratoire, au nettoyage des artefacts. L’assistant de terrain coordonne le travail des techniciens de terrain et s’assure du bon déroulement de la fouille. C’est à lui que revient l’enregistrement sur papier et en images (photos, vidéo) des vestiges, comme des foyers, des fondations ou des sépultures et des vues en coupe de sol, sur lesquelles on peut lire la séquence des événements.

Le chargé de projet veille sur toute l’équipe, élabore et met en œuvre la stratégie de fouille. Il assure un lien constant avec le promoteur des travaux et vérifie si toutes les normes de sécurité sont bien appliquées. Le téléphone cellulaire est sur sa ceinture…! C’est à lui que revient la rédaction ou la coordination de la préparation du rapport de recherche, la commande d’analyses spécialisées, comme l’identification des restes osseux, la datation radiocarbone, les analyses de provenance de la pierre et de la céramique, et la présentation des résultats au public.

La description des artefacts peut être réalisée par le chargé de projet ou son assistant, mais dans bien des cas, on fait appel à des spécialistes en culture matérielle qui possèdent une formation de base en archéologie et qui ont entre autres la tâche de déterminer, en collaboration avec un conservateur, quels objets méritent un traitement de conservation. Les archéologues travaillant à plein temps dans les établissements d’enseignement dispensent leurs cours pendant l’année scolaire et travaillent sur le terrain pendant la saison estivale.

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9. Quels sont les conditions de travail d’un archéologue ?

L’horaire sur le terrain est fixé par l’employeur et varie donc d’un projet à l’autre. Dans les milieux urbains, comme Montréal et Québec, les heures travaillées se comparent à celles des travailleurs de la construction, soit 5 jours par semaine, à raison de 8 ou 9 heures par jour. Toutefois, en régions éloignées, il peut arriver de travailler six jours par semaine, à raison de 10 heures par jour afin de profiter au maximum de la courte saison d’été. Au bureau, l’horaire normal varie entre 35 et 40 heures par semaine, du lundi au vendredi.

Le salaire moyen de départ varie selon les employeurs. On peut prévoir environ 19$ à 23$ de l’heure comme technicien de fouille, entre 23$ et 30$ de l’heure comme archéologue-assistant, mais dans les deux cas, il ne s’agit pas de postes permanents. Le salaire d’un archéologue senior, qu’il soit chargé de projet, enseignant ou fonctionnaire, devrait se comparer à celui des professionnels qui détiennent une formation et une expérience équivalentes et s’échelonner entre 30$ et 60$ de l’heure. Les archéologues travaillant à leur compte, et qui reçoivent un montant forfaitaire pour chaque contrat, doivent réserver des sommes d’argent pour acheter et entretenir leur équipement, payer leur impôt sur le revenu, s’assurer eux-mêmes et assurer leurs employés.

Les normes vestimentaires sont assez souples quand on travaille en forêt. Il faut se protéger des insectes piqueurs et connaître la procédure à suivre quand un ours s’approche d’un peu trop près! Des bottes et un casque de sécurité sont toutefois obligatoires sur les chantiers réalisés en milieu urbain, ainsi que sur des projets sur lesquels de la machinerie lourde est utilisée, ou le long de corridors routiers. Il est à noter qu’au Québec l’accréditation ASP Santé et sécurité générale sur les chantiers de construction est obligatoire pour toute personne œuvrant principalement et habituellement sur un chantier de construction, ce qui concerne une grande part des archéologues sur notre marché. Posséder sa carte est pour travailler sur un projet de fouille sur un chantier des construction.

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10. Quels sont les aspects positifs de la profession d’archéologue ?

Tout dépend bien sûr de chaque personne, mais généralement, on s’entend pour dire que l’archéologie a l’avantage de combiner le travail physique et le travail intellectuel, la nature et la culture. C’est un défi rêvé pour toute personne qui aime travailler au grand air, qui veut voyager et qui ne recule pas devant les énigmes et les imprévus. Il peut être extrêmement satisfaisant de communiquer au public le résultat de ses recherches ou simplement d’expliquer en quoi consiste sa profession. Et que dire du plaisir éprouvé à l’occasion d’une découverte et de la sensation incomparable de s’imprégner du passé, alors que bien des gens ont les yeux tournés vers le futur…!

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11. Quels sont le aspects négatifs du travail ?

Selon la conjoncture du marché, le travail peut se faire rare ou les contrats peuvent être de courte durée. Les conditions salariales peuvent aussi être inférieures à celles de domaines exigeant des compétences équivalentes, bien que ces situations tendent à s’améliorer. Enfin, des délais parfois très courts pour réaliser l’ensemble d’une recherche peuvent être une source de frustration auprès des archéologues. Et puis les insectes, le soleil qui plombe, les intempéries et pour certains … l’éloignement des proches !

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12. Quels sont les organismes ressources en archéologie ? 

  • Ministère du Patrimoine canadien
  • Parcs Canada
  • Ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ)
  • Ministère des Transports du Québec (MTQ)
  • Hydro-Québec
  • Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ)
  • Centre Archéo-Topo, Les Bergeronnes
  • Musée d’histoire et d’archéologie de Pointe-à-Callière, Montréal
  • Musée McCord, Montréal
  • Musée canadien des Civilisations, Gatineau
  • Parc archéologique de la Pointe-du-Buisson, Beauharnois
  • Parc national du Lac-Témiscouata (SÉPAQ)
  • Université Laval, programmes d’archéologie
  • Université de Montréal, programmes d’anthropologie (volet archéologie)
  • Université McGill, programmes d’anthropologie (volet archéologie)
  • Les divers archéologues consultants du Québec

AUTRES QUESTIONS PORTANT SUR L’ARCHÉOLOGIE AU QUÉBEC

13. Que faire dans le cas d’une découverte fortuite ? 

Toute découverte doit être rapportée sans délai au ministère de la Culture et des Communications du Québec, selon l’article 40 de la Loi sur les Biens Culturels. Il est important de vérifier la validité d’une découverte archéologique pour éviter la perte d’informations importantes et, surtout, la destruction naturelle ou accidentelle d’un site d’occupation pouvant remonter à des centaines ou à des milliers d’années. En effet, ce qui peut avoir l’air insignifiant aux yeux d’un profane peut revêtir une grande importance scientifique!

S.V.P. Communiquez avec la direction du ministère de la Culture et des Communications de votre région administrative, dont vous trouverez la liste sur le site du MCC (http://www.mcc.gouv.qc.ca).

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14. Qui peut réaliser des fouilles archéologiques sur le territoire québecois ?

Avant de procéder à une intervention archéologique sur le terrain (sondages ou fouilles extensives), il faut détenir un permis de recherche archéologique délivré par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (LBC, art. 35 à 39). Le permis de recherche n’est délivré qu’à des professionnels qui ont l’expertise requise.

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15. À qui appartiennent les objets archéologiques ?

En fonction de la loi actuelle, les objets archéologiques demeurent la propriété du propriétaire du terrain où ils se trouvent, qu’ils aient été recueillis dans le cadre d’une recherche systématique ou à l’occasion d’une découverte fortuite. Les propriétaires privés peuvent faire don ou un prêt à long terme de leur collection d’objets à un organisme privé ou public afin d’en assurer la conservation pour les générations futures. Au Québec, comme dans l’ensemble du Canada, le commerce d’artefacts est interdit par la loi. Le ministère de la Culture, des Communications du Québec assure la gestion des collections, à moins de déléguer ce pouvoir à une autre instance.

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16. Les objets archéologiques ont-ils une valeur monétaire ?

En aucun cas. Pour l’ensemble des professionnels de l’archéologie, et en particulier pour les membres de l’AAQ, en vertu de leur code d’éthique, les objets archéologiques ont d’abord et avant tout une valeur scientifique et didactique. Ils sont les témoins d’activités quotidiennes ou d’événements particuliers vécus par nos prédécesseurs et, de ce fait, constituent une richesse collective pour l’ensemble de la population actuelle comme pour les générations à venir. Cette certitude demeure en autant que leur conservation soit assurée au même titre que les données tirées des travaux de terrain et des recherches documentaires.

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17. Pour en savoir davantage

Voir les liens du Réseau Archéo-Québec, ainsi que celui du Ministère de la Culture et des Communications du Québec, dans la section Patrimoine et Muséologie (Patrimoine archéologique), dans lesquels vous y trouverez diverses informations sur l’archéologie au Québec. On y présente une liste d’articles et d’ouvrages de référence, préparée par un archéologue du MCCQ.